Éric Laurrent
Remue-ménage
1999
160 pages
ISBN : 9782707316660
18.00 €
25 exemplaires numérotés sur Vergé des papeteries de Vizille
Pour diverses raisons, dont le départ d’Anaïs n’est pas la moindre, Félix Arpeggione accepte de partager son appartement avec Romance Délie, jeune inconnue plutôt bien faite de sa personne, blonde de surcroît, mais d’un abord glacial – les premiers temps, du moins. Car sans doute est-il inéluctable qu’avec la proximité on devienne plus proche et qu’à vivre si près on finisse tout contre.
ISBN
PDF : 9782707330635
ePub : 9782707330628
Prix : 9.99 €
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Jean-Claude Lebrun (L'Humanité, 5 février 1999)
La littérature continue d'exister, Éric Laurrent le prouve
L'invention, la vraie
Éric Laurrent publie aujourd'hui son quatrième roman, après ses débuts, en 1995, avec Coup de foudre. Remue-ménage se présente à la fois comme une ingénieuse histoire d'amour et une superbe illustration du rôle premier de l'écriture, cette grande oubliée des furieux affrontements du dernier automne littéraire. Façon de prouver que le champ littéraire ne se limite pas au petit territoire tapageur des « déprimistes ».
« Les débats, dont quelques romans à forts tirages furent à l'automne le prétexte sans doute davantage que l'objet, ont en général curieusement ignoré, ou occulté, ce qui constitue la cellule mère de tout texte littéraire : son écriture. Avec un premier recul, on voit mieux comment des réflexions de caractère idéologique et politique, ne trouvant peut-être plus de terrain d'expression à leur mesure, semblent avoir soudain découvert un espace pour se déployer, venant au bout du compte vampiriser des projets qui se présentaient d'abord comme contestations d'un certain héritage littéraire. Si l'on relit aujourd'hui la pléthore d'interventions en tous genres auxquelles ces livres donnèrent lieu, on voit tout bonnement revenir en force ce que l'on avait cru à jamais révolu : une conception du texte comme support inerte de l'idéologie, et de l'écriture comme simple couche de finition. Ce qui, convenons-en, limite singulièrement la portée de ces empoignades et laisse surtout entières les interrogations sur le sens profond d'œuvres comme celles de Michel Houellebecq, Virginie Despentes ou Philippe Delerm.
Alors on aurait presque envie, à titre de leçon de choses, de proposer une lecture toute modeste d'apparence, qui sous les dehors d'une banale histoire d'amour vient illustrer l'insurpassable pouvoir de l'écriture, cette capacité à métamorphoser le réel et à dessiner des possibles de la vie individuelle qui, depuis l'apparition du genre romanesque, n'a cessé de s'affirmer comme la grande affaire de la littérature... Un homme et une femme un jour se rencontrent dans un appartement. Il en est le locataire en fin de bail, désireux de quitter les lieux pour atténuer le souvenir lancinant d'une amie partie avec un autre. Elle appartient à la petite cohorte impatiente des candidats à la reprise, réunis sur place par un agent immobilier. Très vite un arrangement entre eux deux se conclut : il accepte de renouveler son contrat et elle devient sa colocataire. Il ne s'agit bien sûr que d'une transaction très ordinaire pour ne pas laisser à d'autres la jouissance de ce beau cinq pièces d'un immeuble haussmannien. D'ailleurs, on vivra séparé, chacun dans sa moitié de logement, sans autres rencontres que les passages obligés dans les parties communes. L'ambition narrative semble ici au plus mince, à l'image de ce qui se donne d'abord à voir des sentiments nourris de part et d'autre. Et pourtant Éric Laurrent nous offre un récit d'une singulière épaisseur, porté par une ampleur et une inventivité de la vision qui ne sont certainement pas sans rapport avec ce que chacun commence inconsciemment d'éprouver. Comme dans cette image, dont l'homme, prénommé Félix, garde encore l'empreinte dans sa mémoire rétinienne : la jeune femme en rollers en train de “ biffer de ses longues jambes les bandes blanches du passage piétonnier rayant le boulevard Saint-Michel ” pour se rendre à l'agence immobilière. La sensualité, telle qu'elle pourrait venir à s'exprimer chez un plasticien contemporain. Ou dans cette autre image, cette fois du visage : “ peau tachetée de son, cheveux couleur de chaume et yeux d'un bleu céruléen ”, celui-ci “ colligeait les teintes d'un champ de blé par un après-midi d'été ”. La sensualité, telle qu'elle pouvait transparaître chez un peintre de la fin du siècle passé. Cette colocataire, qui suscite des visions si fortement esthétisées, s'appelle... Romance. Chez Éric Laurrent tout tient en effet à la fois dans une manière de saisir les êtres et les choses, de suggérer une histoire se tramant déjà dans les fins fonds de l'intériorité, et de laisser la langue en porter les vagues d'échos. En somme, d'ouvrir la brèche du possible, là où rien de neuf ne semblait plus pouvoir se dire. Félix et Romance n'appartiennent-ils pas à “ une des générations les plus désenchantées qui aient jamais été tout au long de l'histoire humaine ” ? Mais leurs prénoms respectifs ne s'affichent-ils pas comme un premier défi, lancé par le romancier, à cette désillusion ? De la tendresse parvient ici lentement à s'exprimer, ainsi qu'une manière de drôlerie contenue, dont une scène d'amour avec une fugitive partenaire, dans un minuscule ascenseur, constitue le point d'orgue. Peu à peu Éric Laurrent tisse sur son canevas une toile en laquelle la richesse des formes s'allie à celle des coloris. Une délicate combinaison de vie réelle et de vie rêvée : cela même dont chacun se trouve être le produit. En l'espèce il n'est pas insignifiant que la première partie du livre s'ouvre sur une citation de Freud, la deuxième sur un paragraphe de Barbara Cartland, la troisième sur une phrase de Georges Perec. Dessinant en somme une trajectoire qui va de l'inconscient à sa traduction la plus banalisée, et se termine dans la polysémie suggestive des mots. Il faut toute la sensibilité d'un écrivain à certains arrangements des choses, mais aussi toute sa puissance d'imagination, pour se figurer déjà d'autres emmêlements à venir, dans le fouillis, derrière un hublot, de vêtements féminins et masculins emportés et brassés selon la ronde aléatoire d'un cycle de lavage. Éric Laurrent atteint précisément là à une sorte de perfection, qui laisse pressentir le désordre sans cesse renouvelé de l'amour. À l'encontre d'un minimalisme actuellement en vogue, célébration de menus plaisirs domestiques dans une écriture terne et fluette, c'est un tout autre souffle qui passe sur ce livre débordant de fantaisie et d'invention. La langue y livre, avec un égal bonheur dans la tendresse comme dans le burlesque, le grand jeu de ses ressources. Le sens de la trouvaille, la finesse et le délié des sensations, l'éloquence des silences même font percevoir dans ce roman ce qui distingue un art d'une simple mise à plat d'idées. Impossible de négliger cette dimension essentielle, dès lors qu'il s'agit de littérature. »
Éric Loret (Libération, 11 février 1999)
Le corps de Délie
Dans un quatrième roman, Éric Laurrent explore le désarroi des trentenaires, en domestiquant quelque peu la virtuosité qu'on lui connaît.
« On passe un bon moment dans le bus avec Éric Laurrent, ce qui n'est pas le cas de tous les auteurs qu'on moleste sur la moleskine – certains on les laisse à la première station, d'autres ne font pas longtemps concurrence aux sirènes ondulant derrière la vitre du transport en commun –, c'est un bon test de résistance. Félix Arpeggione, lui, ne résiste pas à la patineuse “ se dissociant du trafic pour biffer de ses longues jambes les bandes blanches du passage piétonnier rayant le boulevard Saint-Michel ”, enfin, n'y résistera pas parce qu'on n'en est pas là au début, elle n'est qu'un nom, Romance Délie. Quand l'iris se ferme sur la dernière image (“ À voir comment elle se jeta au cou de Félix Arpeggione, comment en larmes elle l'embrassait ensuite, il nous semble en effet que Romance Délie entendit parfaitement tout ce qu'il voulait dire – et davantage encore, car tel est bien l'amour ”), Félix a eu le temps de se faire larguer par Anaïs, a co-loué son appartement avec Romance, a connu le désir, la frustration, puis un orgasme ascensionnel mais avec une autre, a écouté tout Henry, Varèse, Cage et même The Rodgers and Hart Songbook (piège, c'est du jazz) sur fond de machine à laver, a connu bibliquement la Délie et la jalousie indûment. Même s'il continue, en exhibant le travail de l'écriture, de liquider la fiction, de tenter d'en faire le deuil, c'est-à-dire de tenir proche le monde dans la distance même (alors que la proximité du monde comme celle de Délie nue ne réfléchit que “ l'incapacité à s'en rendre possesseur ”), Éric Laurrent se fait, avec ce quatrième roman, un peu plus “ sérieux ”, ou plus reconnaissable peut-être, moyennant une larme de psychologie, non pas romanesque, bien sûr, mais placée sous les auspices du Malaise dans la culture de Freud, cité en exergue de la première partie : “ Le bonheur, dans l'acception modérée où il est reconnu comme possible, est un problème d'économie libidinale individuelle. ” Dans la même veine, Arpeggione diagnostiquera plus tard au fond de sa cervelle plagiste le malaise actuel d'une génération : “ Les trentenaires d'aujourd'hui avaient (...) vu l'apparition d'une crise économique tempérer leurs rêves d'ascension sociale, l'impossibilité de la gauche au pouvoir à mener une politique autre que libérale (de même que la chute définitive du communisme dans les pays de l'Est) anéantir leurs aspirations à une société utopique, le surgissement de l'épidémie du sida contrarier leurs désirs d'émancipation sexuelle et l'exploration déjà achevée des formes libérées, annihiler leurs ambitions esthétiques. ”
Si bien que ce grippage politique des principes de réalité et de désir finit par contaminer la libido perso d'Arpeggione. Après avoir décrit avec autant de subtilité que de drôlerie les phases du malheur d'un mâle abandonné (scruter les bruits de talons qui ne se dirigent pas vers la porte, ne plus penser du tout pour ne pas penser à l'autre), puis revigoré (comment approcher votre nouvelle colocataire sans avoir l'air d'un bonobo en rut ?), Éric Laurrent pointe ainsi le désarroi du héros au moment où l'objet de sa convoitise s'offre à lui : “ Arpeggione n'entendit pas cette insinuation : elle allait si parfaitement dans le sens de ses aspirations qu'elle lui en était surréelle, ne lui semblant que l'expression vaguement délirante de son désir de plier la réalité à sa volonté. ” Si les précédents textes d'Éric Laurrent, délires policiers, étaient passés de l'ère du soupçon à celle de l'inculpation et de la condamnation du réel, déréglant pour cela le regard dans le sens d'une aliénation spectaculaire (ciné, télé, pub…), Remue-ménage, en laissant les objets pour les êtres, inspecte peut-être, après liquidation totale, le seuil d'un lieu où demeurer. »
Norbert Czarny (La Quinzaine littéraire, 1er février1999)
L'art et la manière
« Dans “ remue-ménage ”, il y a ménage, comme dans l'expression “ se mettre en ménage ”. La quatrième de couverture résume l'intrigue : Félix Arpeggione et Romance Délie, qui commencent par être sans enthousiasme des co-locataires vont se rapprocher jusqu'à avoir “ la vie devant eux ”, selon l'épigraphe de George Perec cité page 121. Ceci dit, comme souvent dans les romans de Laurrent, l'essentiel n'est pas dans – le “ quoi ”, mais dans le “ comment ”.
L'intrigue de Remue-ménage ressemble beaucoup à celle d'un roman Harlequin ; elle est belle, exerce une profession prestigieuse (cardiologue) mais connaît des peines de cœur : l'homme de sa vie en aime une autre. Romance, la bien prénommée bouleverse l'existence de Félix qui n'a rien de bien joyeux puisqu'Anaïs, l'a quitté. Ces deux cœurs solitaires doivent d'abord résoudre un problème matériel et le vaste appartement de la rue Sorbier les y aidera. Félix porte mieux son nom musical que son prénom. On n'entend pas toutes ses notes à la fois et il prend donc le temps de tout vivre avec sa “ coloc ”. Y compris les malentendus qui peuvent détruire un amoureux, ce qui ne manquera pas de se produire. Mais comme dans un roman de Barbara Cartland (cité en épigraphe page 65) l'amour vient du ciel et tout finit bien.
Si Laurrent garde la trame d'un roman à l'eau de rose, le traitement qu'il fait subir à la langue est moins commun. On le sait depuis Coup de foudre, Laurrent est un virtuose des dictionnaires, joue de toute la gamme des figures rhétoriques, mêle le parisien de la rue (rare) aux vocabulaires spécialisés dont la dernière page, feu d'artifice tiré à l'aide d'un glossaire de la phonétique, est un bon exemple. Cela fait partie du jeu, et donc on s'amuse. Mais on perçoit la grande rigueur, la précision du romancier au travail et c'est plus sérieux. Laurrent est certes un maniériste mais comme les peintres que l'on qualifiait ainsi, il a le style “ raffiné ” qui les définit. Les preuves écrites abondent. On pourrait s'arrêter aux descriptions des corps, et des sous-vêtements ou d'une partie bien précise du corps féminin (par exemple p. 88 ou 102). Certaines pages de Laurrent sont des blasons et le plaisir minuscule qu'elles nous offrent en vaut bien d'autres. En ce sens, autant que roman d'amour, Remue-ménage est un authentique roman érotique, un roman sur le désir que l'on suggère plus qu'on ne le dit.
C'est aussi un roman sur la relation entre le narrateur et le lecteur. L'auteur signe, ici ou là, d'un “ je ” ou d'un “ moi ”, bizarre. En effet, il arrive que ce “ je ” sache tout, révèle des détails si particuliers qu'il semble omniscient. Mais ce narrateur qui apparaît dans un “ Martine et moi ” en troisième partie du roman est aussi un ami d'Arpeggione. Jeu encore, avec le lecteur pris comme complice, comme dans les meilleurs suspenses de Hitchcock, puisque nous adhérons spontanément au point de vue de Félix, espérant qu'il retrouvera sans dommage celle qu'il aime et que nous comprenons avant lui le malentendu qui faillit être fatal à leur amour.
Remue-ménage est enfin un roman qui joue sur les cadres et l'image qu'ils enferment. Comme dans les emménagements et déménagements (fréquents dans le roman) on remplit et on vide les appartements, les cœurs, le ciel à géométrie variable. Mais le cadre c'est aussi Paris, sa rue Sorbier dans le XXe, d'autres quartiers encore et sa mairie aux nombreux bureaux qu'habitent des fonctionnaires fantômes ou fictifs. Le roman aussi fantaisiste qu'il semble, est ancré dans une réalité qui a de quoi faire sourire ou grincer des dents.
Éric Laurrent est un joueur disions-nous. Une scène au casino de Trouville montre Félix et Romance en train de parier. Ils gagnent, puis perdent, s'en vont avant d'avoir tout misé. Le romancier continue de parier, mise de plus en plus sur les mots. Le charme de l'histoire est que personne n'y perd. »
Daniel Martin (Magazine littéraire, mars 1999)
« Il est parfait le quatrième roman d'Éric Laurrent. Drôle et souple. Brillant. Très insouciant de sa dégaine, il porte en filigrane le portrait de notre époque. Remue-ménage, une histoire des années quatre-vingt-dix, comme Les Choses de Perec se voulait une histoire des années soixante ? Voilà ce que revendique cet auteur trentenaire qui s'est fait une spécialité de revisiter les formes classiques du roman populaire et qui, après le roman d'espionnage (Les Atomiques), le polar (Liquider), s'attaque au roman d'amour. Gagne en légèreté, en fluidité, sans perdre une once de ses qualités. Qui sont grandes. Comme le sait chacun de ses lecteurs.
Il sait travailler son vocabulaire, lui donner de l'ouverture, de l'audace. Quelques termes rares. Ce qui a pu surprendre ou dérouter, mais qui se trouve ici parfaitement maîtrisé, plus précisément dosé. À l'opposé, il sait ramener un chapitre à la réalité, par une chute triviale, quelques mots ordinaires en retombée. Si bien qu'à l'œil déjà, sa prose existe, comme sur une toile la matière, quand elle est faite de superpositions, de transparences.
Il y ajoute du mouvement. Quelque chose que l'on pourrait qualifier de cinématographique, mais qui doit tout à l'écriture. Des effets de travellings, de bande-son, des plans rapprochés, voire de très gros plans, une façon très habile d'aller chercher le détail, et derrière le détail l'émotion. Le trouble parfois.
Autant d'impressions qui comptent dans l'histoire qu'il raconte et qu'il parodie, qui est celle d'un amour débutant entre un homme et une femme, tous les deux dans la trentaine, parisiens et fraîchement largués. Mais en léger décalage : lui déjà détaché du chagrin que lui a causé la tromperie d'Anaïs et, de ce fait, déjà disponible à d'autres aventures, tandis qu'elle est encore toute à l'homme qui l'a laissée choir pour une plus moche. Et donc peu souriante, peu accueillante.
Un hasard immobilier va les conduire à cohabiter selon une règle et un plan d'occupation des sols, établis par elle. De manière très stricte, d'abord. Puis de moins en moins. Le temps passant, elle finira par se trouver bien trop jeune pour jouer les célibataires, ne pas céder au regard d'Arpeggionne qui la lorgne et la désire et l'attend... Encore un peu de patience, deux ou trois péripéties, quelques quiproquos et Romance sera dans ses bras.
Banale, la courbe dé ce roman ? Évidemment ! Laurrent s'en amuse, jusqu'à s'offrir du Cartland en exergue. À part qu'ici tout est écrit d'une manière somptueuse, avec un plaisir évident de jouer des mots, des sens, d'inventer, d'oser. Si bien que l'on s'arrête souvent pour relire une phrase, un paysage ou pour rire, ce qui tout de même pas fréquent, pas banal, de rire comme ça dans un roman, aujourd’hui.
Et derrière tout ça, cette comédie légère, on devine le temps qui passe, notre époque, les trentenaires désœuvrés, inemployés ou si peu employés à l'image d'Arpeggionne qui occupe un emploi fictif à la mairie de Paris. Fictif ? Des êtres qui n'arrivent pas à entrer dans la vie, en suspens, les représentants d’une “ générations les plus désenchantées qui aient jamais été tout au long de l'histoire humaine pour la raison que plupart de ses idéaux, simultanément à leur élaboration s'étaient heurtés à leur impossible réalisation : les trentenaires d'aujourd’hui avaient ainsi vu l'apparition d’une crise économique tempérer leurs rêves d'ascension sociale, l’impossibilité de la gauche au pouvoir à mener une politique autre que libérale (…) anéantir leurs aspirations à une société utopique, le surgissement d'une épidémie du sida contrarier leurs désirs d'émancipation sexuelle et l'exploration déjà achevée des formes libérées, annihiler leurs ambition esthétiques ” . »
Du même auteur
- Coup de foudre, 1995
- Les Atomiques, 1996
- Liquider, 1997
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