Théâtre


Bernard-Marie Koltès

Roberto Zucco

suivi de Tabataba – Coco


1990
128 pages
ISBN : 9782707321749
11.50 €
Nouvelles éditions augmentées, 2001 et 2011


* Roberto Zucco : cette pièce, achevée à l’automne 1988, a été créée à la Schaubühne, à Berlin en avril 1990, puis en France, au Théâtre National Populaire de Villeurbanne, le 5 décembre 1991, dans une mise en scène de Bruno Boëglin.

* Tabataba
écrit en 1986 compte trois personnages : Maïmouna, Petit Abou et Harley Davidson, la moto qui est à l’origine des propos échangés par la sœur et le frère.

* Coco [Coco Chanel et sa servante Consuelo] : en 1988, après Roberto Zucco, Bernard-Marie Koltès avait plusieurs projets d’écriture restés à l’état d’esquisses. L’un de ces projets, à peine développé, portait une dédicace à Coco Chanel.


« Un trajet invraisemblable, un personnage mythique, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force, abattus finalement par un caillou ou par une femme. »
Bernard-Marie Koltès

ISBN
PDF : 9782707330871
ePub : 9782707330864

Prix : 8.49 €

En savoir plus

Alain Auffray (Libération, avril 1990)

« Pour créer son Roberto Zucco, Koltès s'est contenté de quelques photos de presse et des articles parus dans Libération en février 1988. Il ne voulait pas en savoir plus : pour lui, Zucco est une figure mythique dont la trajectoire rejoint celle d'un héros antique. En écrivant l'odyssée de Zucco qui sera comme Samson, trahi par une femme, le poète avoue avoir, pour la première fois reconnu “ que la littérature peut avoir un sens ”. Il s'agit de pointer ce qui distingue Samson du commun des mortels, de montrer cette force extraordinaire, cette “ soif du bonheur du couteau ” dont a parlé Nietzsche. Il s'agît surtout, par contraste, de dire encore la médiocrité, la désespérante tristesse du cheminement de ceux qui ne dérailleront pas. “ Bien des choses me dégoûtent chez vous, gens de bien ”, ainsi parlait Zarathoustra, et ainsi parle Zucco : “ Regardez tous ces fous, regardez comme ils ont l'air méchant. ” Koltès préfère Zucco aux automobilistes qui se massacrent sur les autoroutes. Il préfère le forcené qui dit “ je n'ai rien à foutre de ma vie ” et se met un canon de revolver dans la bouche, à l’“ écœurant ” journaliste qui demande : “ Comment vous sentez-vous ? ” à la jeune otage, le canon sous la gorge (une scène que Koltès a empruntée à la fameuse prise d'otages de Glatbeck, en août 1988).
Le héros n'est pas très bavard. Dans de superbes monologues, comme des poèmes dictes par l'âme, Koltès a bien plus fait parler la tristesse sans fond de la famille de la gamine violée, engluée dans le malheur, l'angoisse du vieil homme égaré ou encore le mal à vivre de l'inspecteur mélancolique. La pièce est rythmée par les interventions comiques de couples de matons, d'inspecteurs et de policiers qui, comme des jardiniers ou des fossoyeurs de Shakespeare philosophent sur le crime et la folie et s'interrogent sur la nécessité “ d'avoir les yeux ouverts ”. »
À propos de la création de Roberto Zucco à la Schaubühne de Berlin

 




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