Mahmoud Darwich
Rien qu’une autre année
Anthologie poétique (1966-1982)
Traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi
1983
240 pages
ISBN : 9782707306654
22.00 €
Cet ouvrage se compose de poèmes écrits entre 1966 et 1982 :
Un amoureux de la Palestine (1966) regroupe trois poèmes : À ma mère, Poème sur un amour ancien, Mon père.
Fin de la nuit (1967) regroupe sept poèmes : L’impossible, Rita et le fusil, Soldat rêvant de lys blancs, Chanson naïve sur la Croix-Rouge, Remarque sur la chanson, Le tué n°18, La chanson et le sultan.
Les Oiseaux meurent en Galilée (1970) regroupe neuf poèmes : Pluie douce en un automne lointain, Les oiseaux meurent en Galilée, Buée sur le miroir, Rita, aime-moi, Étranger dans une ville lointaine, La chute de la lune, Le cent cinquante et unième cantique, La cellule n’a pas de murs, Le rideau se baisse. Ma bien-aimée se réveille (1970) regroupe trois poèmes : Écriture à la lueur d’un fusil, Chronique de la douleur palestinienne, Passeport.
T’aimer ou ne pas t’aimer (1972) regroupe cinq poèmes : Cantiques, Le guitariste ambulant, Encore une fois, Le passager, Sirhan boit le café à la cafétéria
Essai numéro 7 (1972) regroupe quatre poèmes : Comme si je t’aimais, La sortie du littoral méditerranéen, Le fleuve est étrange, Et tu es mon amour, Gloire à cette chose qui n ‘est pas arrivée.
Noces (1977) regroupe sept poèmes : Noces, Il était ce qui adviendra, Aux épées des assassins, Ahmad Azzaâtar, Le poème de la terre, Le jardin endormi, Ainsi parla l’arbre délaissé.
Les Souterrains (1978)
Rien qu’une autre année (1982)
Tahar Ben Jelloun (Le Monde)
Que peut la poésie pour l’enfant ayant grandi dans les blessures ? Comment dire le pays enseveli dans le souvenir de plus en plus lointain, épais et tremblant ? Pour le Palestinien Mahmoud Darwich, il reste le corps et les mots, citadelle abritant une douleur d’orgueil. Il reste l’errance pour un peuple voyageant dans “ la caravane ininterrompue de l’exode ”.
Mahmoud Darwich a deux métiers : la poésie et le souvenir. Parfois les deux se rejoignent Avec le poème, le souvenir devient miroir, échelle pour le temps et défaite du sommeil et de l’oubli.
Célèbre dans le monde arabe, il n’est pas pour autant ce qu’on appellerait un “ poète militant ”. Son engagement est dans l’écriture, dans la poésie ; il est loyal envers l’imaginaire de son peuple, de tout peuple voué à l’errance Rien à voir avec cette poésie qui brandit les slogans et ruine la beauté et l’émotion. Darwich est un poète épique.