Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.
En deux récits alternés, la narratrice d’En salle raconte cet écart. D’un côté, une enfance marquée par la figure d’un père ouvrier. De l’autre, ses vingt ans dans un fastfood, où elle rencontre la répétition des gestes, le corps mis à l’épreuve, le vide, l’aliénation.
En salle a reçu le Prix François Mauriac 2023.
ISBN
PDF : 9782707355478
ePub : 9782707355461
Prix : 8.49 €
En savoir plus
Le fast-food, une fête pour l’enfant, un job d’été pour la jeune femme. En salle, premier roman remarquablement maîtrisé de Claire Baglin.
Florence Bouchy, Le Monde
Le monde du travail – et avec lui « le corps des précaires », selon l’expression de l’historienne Arlette Farge – constitue le motif et la matière de ce beau premier roman, d’une intensité maîtrisée, fermement contenue par une écriture d’une âpre et résolue précision.
Nathalie Crom, Télérama
Ce qui fait la valeur d’En salle est son rythme, sa précision, sa colère rentrée, son humour et sa rigueur dans les situations, les portraits, les dialogues : une attention sauvage, portée par le langage.
Philippe Lançon, Libération
Tout comme le regretté Joseph Ponthus, l’auteur d’À la ligne, Claire Baglin, a un don pour faire parler les machines et évoquer l’automatisme des tâches. (…) Un premier roman tout en sobriété et sensibilité.
Marianne Payot, L’Express
Un roman d’apprentissage post-moderne.
Marie Richeux, France Culture,
Par les temps qui courent
C’est Simone Weil et son Journal d’usine version burger. Mais c’est comique, aussi, dans la façon dont elle moque les absurdités managériales.
Thomas Jean, Marie-Claire
Une peinture hypnotisante d’un univers.
Amandine Schmitt, L’Obs
Claire Baglin, née en 1998, ne cède jamais à la déploration ni à la dénonciation. Sa méthode et son talent résident dans des descriptions précises et succinctes à la fois. Elle est une orfèvre des nondits. (…) Quel admirable roman.
Virginie Bloch-Lainé, Elle
Claire Baglin a trouvé sa voix, V.O.I.X, pour parler du monde du travail, de la cadence, du jargon, des gestes mécaniques. On passe, sans jamais se perdre, de ce boulot dans un fast-food, au quotidien d’une famille “modeste”, comme on dit. Le ton n’est pas celui de la dénonciation ou de la déploration. Tout est dans les actes, les paroles, ce que le corps et la mémoire en gardent.
Rebecca Manzoni, France Inter, Totémic
En salle s’impose comme l’une des belles découvertes de cette rentrée.
Johan Faerber, Diacritik
Un premier roman virtuose. Il y eut dernièrement À la ligne de Joseph Ponthus, L’Excès-l’usine de Leslie Kaplan, et auparavant encore, le plus beau de tous peut-être, L’Établi de Robert Linhart. Sur un identique registre générationnel et chez le même éditeur, on est enclin à considérer En salle, le très réussi premier roman de Claire Baglin comme susceptible de faire date lui aussi, par la grâce d’une écriture admirable de force et de précision mêlées, lourde de colères tues.
Olivier Mony, Livres Hebdo