Métacritique

L’ouvrage se propose d’abord de reconstruire, à travers l’œuvre de Jürgen Habermas et notamment Connaissance et intérêt (Éditions Gallimard, 1976), l’argument philosophique de la “ théorie critique ” de l’École de Francfort.
Reprenant le terme kantien de métacritique, au sens cette fois de “ critique de la critique ”, Garbis Kortian l’applique à l’épistémologie positiviste (Max Weber) et à ce qu’il appelle “ les tentatives de réhabilitation de l’ontologie par le biais de l’épistémologie ”, c’est-à-dire à Husserl ou à Heidegger. L’auteur qui enseigne la philosophie à l’université de Montréal, fait ressortir l’actualité de ce débat.
C’est ce que souligne également Jean-Louis Tristani dans un texte qui ouvre aussi la voie d’une réflexion nouvelle. La “ nouvelle philosophie ” montre à quel point le positivisme “ structuraliste ” des sciences humaines a gagné, au cours des vingt dernières années, les philosophes eux-mêmes.
Métacritique s’adresse donc aussi bien aux psychanalystes, aux historiens, aux sociologues, qu’aux philosophes, dans la mesure où il pose le problème d’une véritable interrogation philosophique. À cet égard, il contient des éléments de réponses aux questions que posent des ouvrages aussi divers que Un destin si funeste par François Roustang, L’Inconscient malgré lui par Vincent Descombes et Le Stade du respir par Jean-Louis Tristani.

‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑

Jean-Louis Tristani,  Un débat allemand en France 

Introduction

I. Le problème

II. Hegel et la structure spéculative de la théorie critique : 1. Le contenu métacritique de l’expérience et du discours hégéliens – 2. La disposition métacritique de la théorie critique

III. J. Habermas dans l’Aufklärung : 1. Dogmatisme, raison et décision – 2. Légitimité d’une théorie critique de la société – 3. La critique de l’entendement positiviste

IV. Connaissance et intérêt : 1. La portée du primat de la raison pratique dans le transcendantalisme de Kant et de Fichte – 2. La critique kantienne de la connaissance, ses apories et les conséquences de la métacritique hégélienne – 3. La métacritique de Marx – 4. De l’épistémologie à la théorie sociale – 5. Le problème de l’auto-réflexion de la science

V. La perspective de la théorie critique et ses apories :1. La métapsychologie de Freud et la pragmatique universelle – 2. Les limites de l’Aufklärung