Moses I. Finley
L’Économie antique
Traduit de l’anglais par M. P. Higgs
1975
Collection Le sens commun , 248 pages
ISBN : 9782707300577
26.00 €
L’immense majorité des ouvrages traitant de l’économie antique, grecque et romaine, abordent celle-ci avec des concepts modernes. Or, s’il est évident que les Grecs et les Romains produisaient et consommaient, s’il y avait des riches et des pauvres, des conflits entre les classes, et même, si l’on veut, des banquiers, il n’est pas certain a priori qu’ils produisaient comme nous, qu’ils consommaient comme nous, qu’ils s’affrontaient comme nous, et que leurs banquiers étaient des capitalistes comme les nôtres.
‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑
Chapitre 1 : Les Anciens et leur économie – Chapitre 2 : Ordres et statut – Chapitre 3 : Maîtres et esclaves – Chapitre 4 : Seigneurs de la terre et paysans – Chapitre 5 : Ville et campagne – Chapitre 6 : L’État et l’économie – Abréviations – Index des noms de lieux et de personnes
Jean Bollack (Le Monde, 1975)
« Finley, par sa manière ironique et désillusionnée, a contribué à inaugurer une période de vérité dans la description du monde antique (…) Finley s’appuie sur la comparaison de faits analogues dans d’autres pays (...) Entre le Moyen-Age et les temps archaïques, cette civilisation, distincte de l’Orient, est définie par ses manques. On y découvre non seulement qu’il n’y a aucune nationalité dans l’organisation du travail, dans les salaires, dans les conditions d’emploi, aucune économie d’échelle, mais aussi qu’il n’y a pas de marché immobilier, que dans telle ville il n’y avait pas moyen d’acheter une maison. La science vraie, en tout cas, se montre dans l’interprétation des faits et des phrases. La nouveauté de ce livre, sa différence, est due à l’intérêt obstiné qu’il porte à la signification des termes (qu’est-ce que la famille ?) ou des situations (qu’est-ce que la ville ?). Ce besoin de propriété et de justesse fait aussi la vie du livre. »