Eugen Fink
Le Jeu comme symbole du monde
Traduit de l’allemand
par Hans Hildenbrand et Alex Lindenberg
1966
Collection Arguments , 248 pages
ISBN : 9782707301307
25.00 €
Retrouvant certaines intuitions centrales d’Héraclite et de Nietzsche, les prolongeant et les systématisant, Eugen Fink tente de relier en un tout différencié jeu cosmique et jeu humain ; il interroge en ce sens magie et mythes, religions et cultes, philosophie et vie. Dépassant la distinction tranchée entre ludique et sérieux, il voit le monde comme un jeu sans joueur et l’homme comme joueur et jouet. Tout jeu est réel-irréel. Le rapport entre l’homme et le monde précède chacun de ses termes.
‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑
Chapitre I : Le jeu comme problème philosophique.
1. Le jeu comme objet possible et digne de la philosophie – 2. La signification cosmique du jeu humain – 3. Considérations méthodologiques – 4. La position de l’homme dans la métaphysique de centaure de l’Occident – 5. Le monde comme jeu? Départ avec le monde ludique apparent
Chapitre II : L’interprétation métaphysique du jeu.
6. Le caractère d’irréalité du jeu – 7. Le jeu et les autres champs de la vie humaine. Le Mélange platonicien d’être et de néant – 8. L’interprétation du jeu chez Platon suivant le fil conducteur du miroir. Sa critique des poètes – 10. Dévaluation ontologique du jeu dans la métaphysique naissante. Problème du symbole
Chapitre III : L’interprétation mythique du jeu.
11. Caractères fondamentaux du jeu cultuel – 12. Le symbole cultuel et son renvoi voilé au monde. La communion avec les démons – 13. Rang mondain du symbolisme du jeu ; la croyance aux démons à l’époque archaïque. La magie des masques – 14. La technique sacrée, équation mondaine, magie d’initiation. Passage au jeu cultuel – 15. Le jeu du culte en tant que dissimulation du rapport au monde ; jeu des dieux et jeu du monde – 16. Jeu et sacré. Jeu cultuel et religion. Le jeu des dieux n’est pas lui-même un jeu cultuel – 17. La nature remplie de dieux dans le mythe ; vide de dieux dans la culture récente. La critique de la religion sur le modèle de l’« aliénation ». La question de la mondanité du jeu n’est ni sacrée ni profane.
Chapitre IV : La mondanité du jeu humain.
18. Ambiguïté du concept « mondain » – 19. La mondanité du jeu, en riposte à l’interprétation métaphysique et mythologique – 20. Le jeu comme extase de l’homme en rapport avec le monde et comme reflet du monde dans l’étant ouvert du monde. Le monde comme jeu sans joueur.